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Concert unique de Paul McCartney à l’Olympia

23/10/2007 CritoF

Nous avons loupé un concert unique organisé très rapidement de l’idole de Dridrine : Paul Mc Cartney !

Voici quelques extraits de presse online :

Le Figaro :

Trente-cinq ans après son dernier concert avec les Wings, l’ex-Beatles est revenu chanter, hier soir, dans le célèbre music-hall parisien pris d’assaut par les fans.

CENT VINGT minutes de bonheur pour sir Paul, impeccablement cravaté - sur une scène qui lui rappelait beaucoup de souvenirs -, et pour le public, fans de base et artistes (M., Audrey Tautou, Henri Salvador, Laurent Voulzy, Sylvie Vartan Marianne Faithfull…), venu applaudir une légende vivante. Ou plus simplement un musicien et compositeur exceptionnel qui fit une entrée modeste, seul à la guitare sèche, pour une reprise de l’aérien Blackbird. Qu’il passe ensuite à l’ukulélé (Dance Tonight), au piano (C Moon) et de nouveau à la guitare (I’ll Follow the Sun), McCartney oscille avec beaucoup d’élégance et de musicalité entre le rock musclé (Back in the USSR, Lady Madonna) et une série de chansons aux mélodies inoubliables et fluides (Eleanor Rigby, Hey Jude, Let It Be). Mieux que des tubes, de véritables hymnes repris en choeur par un public tout aussi ému que l’ex-Beatles lorsqu’il dédie une chanson à son ami John (Here to Day) et quitte la scène sur un explosif Get Back.

Auparavant, dès dimanche soir, le trottoir devant l’Olympia a connu hier les scènes désormais classiques des concerts exceptionnels, avec environ 3 000 personnes faisant la queue dans l’espoir d’obtenir un des précieux billets pour le concert unique de l’ex-Beatles Paul McCartney, le soir même. Quand, vers 10 h 50, les quatre guichets de la salle parisienne ont ouvert, quelques centaines de fans avaient passé la nuit devant les barrières pour être sûrs d’obtenir le billet et le bracelet en plastique permettant d’accéder aux places. McCartney s’était déjà produit à l’Olympia en 1964 avec les Beatles, puis en 1972 avec son autre groupe, les Wings. Et son dernier concert en France, en juin 2004, s’était déroulé au Stade de France. Cet exceptionnel concert parisien fait suite à quelques « McCartney Events » de prestige, comme le concert à l’Electric Ballroom de Londres, petite salle délicieusement kitsch tout près du marché aux puces de Camden, le 7 juin 2006.

Une heure avant son entrée en scène à l’Olympia, alors qu’il réglait sa balance sur Lady Madonna et Let It Be, McCartney avait reçu les journalistes pour parler de son nouvel album, expliquant que le titre, Memory Almost Full, lui était venu en écoutant le répondeur de son téléphone portable. « Il faut parfois effacer certaines choses de notre vie pour laisser la place à d’autres. C’est une bonne symbolique qui touche tout le monde… » Quant au téléchargement sur Internet, cela n’enthousiasme pas beaucoup celui qui, avec les Beatles, a débuté avant la minicassette, soulignant que « le fait de mettre, comme Radiohead, un album en accès gratuit sur Internet est complètement cinglé… »

Jouer pour le plaisir

Pour l’heure, ces concerts hors norme, hors tournée et hors commerce correspondent bien à l’état d’esprit d’un Paul McCartney qui, à 65 ans, revendique n’être plus guidé que par le plaisir, continuant à alterner disques pop et chantiers de musique classique, nouvelles compositions et retours vers son passé et sa légende, comme avec le triple DVD consacré à sa vie et son oeuvre qui sort dans quelques jours chez Warner.

Le monde :

La ruée sur la billetterie du concert unique donné par Paul McCartney à l’Olympia, lundi 22 octobre, était annoncée. Elle devait prendre la forme d’un siège devant le temple du music-hall parisien. Le prestige du musicien (un des plus grands auteurs-compositeurs du XXe siècle, et par ailleurs un Beatle), allié à celui du lieu à jauge réduite (2 500 places), créait l’événement avant que la moindre note ne soit jouée. La dernière fois que McCartney s’est produit dans l’Hexagone, c’était au Stade de France de Saint-Denis, qui peut accueillir plus de trente fois plus de spectateurs. Pour satisfaire les demandes, les organisateurs avaient choisi une voie plus démocratique : les places (à 55 et 77 €, à raison d’une par personne) étaient à retirer au guichet de la salle à partir de 11 heures. Un bracelet était remis pour lutter contre le marché noir.

Au matin, l’ébullition devant le fronton orné du nom de l’artiste en néon rouge est palpable à la présence des caméras de télévision et de reporters radio. La queue s’allonge sur le boulevard des Capucines et tourne dans la rue Scribe. Pour l’heure, les vedettes sont les téméraires, ceux qui ont passé la nuit sur le trottoir pour être certains d’entrer. Les premiers à régler leur place la brandissent triomphalement devant les caméras. Patrick, 58 ans, est le troisième servi. Ce fan historique des Beatles (il n’a pas assisté à leur unique concert à l’Olympia en 1964 mais s’est rattrapé l’année suivante au Palais des sports et a vu les Wings, le deuxième groupe formé par McCartney dans ce même Olympia en 1972) est arrivé dimanche à 13 heures “avec un sac de couchage et une couverture de survie”. “Nous étions alors une dizaine puis une centaine en début de soirée, explique-t-il. Nous avons échangé du café et des céréales. Il y avait des guitares et nous avons chanté des chansons.” Facile d’imaginer lesquelles.

Munis de leurs sésames, ceux qui ont choisi l’orchestre (où les fauteuils ont été retirés pour laisser toute sa place au rock’n'roll) retournent aussitôt pointer dans une deuxième file afin d’être placés aux premiers rangs. Parmi eux, quelques sujets britanniques et une poignée de Japonais qui ont fait le voyage.

Avec quatre guichets en activité, le processus est laborieux. Ceux qui arrivent à 10 heures ne passeront à la caisse que sept heures plus tard. Et pourtant, on pouvait, en sortant du bureau, avoir une chance d’assister au concert. A 15 heures, il restait encore 500 places en vente. A trop communiquer sur une mission présentée comme quasiment impossible pour les spectateurs, les organisateurs ont peut-être fini par dissuader les candidats de tenter leur chance.

Cette agitation médiatique rappelle évidemment le dernier passage des Rolling Stones dans cette même salle. Sauf que le concert des vieilles pierres s’inscrivait dans le cadre d’une tournée mondiale et qu’ils jouaient également au Palais omnisports de Bercy et au Stade de France. McCartney, lui, s’offre l’Olympia pour un soir après avoir fait le même coup à Londres en juin, dans une petite salle, l’Electric Ballroom. “Son agent nous a appelé au début de l’été, explique Arnaud Delebarre, directeur général de l’Olympia. McCartney voulait jouer, je le cite, dans la plus belle salle du monde. Et il se souvenait des trois semaines passées à Paris avec les Beatles en 1964.”

Dire qu’il est venu les mains vides serait inexact. Une conférence de presse a été organisée dont le prétexte est la présentation d’un triple-DVD retraçant sa carrière solo. L’objet est commercialisé par Warner alors que McCartney a récemment signé un contrat avec Hear Music, le label lancé par l’enseigne de cafés Starbucks Coffee. Son catalogue (et celui des Beatles) demeure chez EMI, sa maison de disques historique. Simple.

Un McCartney bonhomme accueille chaleureusement la presse en interprétant “Let It Be”. Mais rien de passionnant n’émerge de la séance de questions qui ne doivent porter que sur des “sujets artistiques”, manière élégante d’écarter toute indiscrétion sur sa vie privée et un divorce qui devrait être le plus coûteux de l’histoire de la Grande-Bretagne. Apparemment, aucun représentant des vilains tabloïds anglais n’a fait le déplacement pour gâcher la fête. On lui demande s’il n’est pas déjà venu à l’Olympia en 1961 en tant que spectateur avec son ami John Lennon. “Non, répond-il, c’était dans une boîte où chantait Vince Taylor. L’Olympia, c’était trop cher pour nous à l’époque.” Et il dément avoir accepté de composer la bande originale de Shrek 4, tout en affirmant avoir aimé les aventures de l’ogre vert.

Les caméras sont aussi dans la salle. Le concert est filmé et sera diffusé par Canal+. Un DVD semble inévitable. Par chance, la mezzanine a son quota réglementaire de personnalités, dont l’arrivée est saluée bruyamment par la fosse : parmi ses pairs musiciens, Henri Salvador, Laurent Voulzy (son plus fervent disciple en France), M, Raphaël, l’Américaine de Londres Chryssie Hynde (qui fut très proche de son épouse défunte, Linda), Dani… Plus symboliquement, on remarque la présence de Sylvie Vartan, qui était inscrite avec Trini Lopez à l’affiche du fameux concert de 1964. La tension monte, ponctuée par la coda de “Hey Jude” chantée par le public.

Une standing ovation salue l’entrée de l’artiste, particulièrement soigné. Il s’est glissé devant le lourd rideau rouge, en costume-cravate, une guitare sèche en bandoulière. Et attaque d’emblée par le picking de “Blackbird”. Malgré quelques sifflements d’oiseaux intempestifs dans l’assistance, le moment est magique. Ce sera le plus beau de la soirée.

Car McCartney, plutôt frileux et conservateur quand il s’agit de toucher à son répertoire, ne profite pas de la particularité de la salle pour brusquer ses habitudes. Rapidement, son groupe se déploie pour jouer les chansons de son dernier album, le banal “Memory Almost Full”, et des vieilleries dispensables (le gentillet reggae “C Moon”). Au moins évite-t-il de se contenter d’un best of en défendant ses dernières créations. Mais ses musiciens (deux guitaristes, un clavier, un batteur), sans doute efficaces pour le rock des stades, ignorent la dentelle : mur de guitares, sons de synthés pour remplacer les cuivres (”Got To Get You Into My Life”) ou les cordes (”Eleonor Rigby”) du studio. On croit par moments l’entendre accompagné par Aerosmith. C’est regrettable car l’intéressé est jovial, spirituel, concerné, visiblement obsédé par le fantôme d’Edith Piaf puisqu’il fredonne à plusieurs reprises “La Vie en rose”. Et quand le gros son s’interrompt, que l’acoustique reprend ses droits, le charme opère pleinement : pour “I’ll Follow the Sun” avec deux guitares sèches et une caisse claire caressée aux balais, ou une splendide version solo de “Here Today”, écrite pour Lennon après son assassinat. Même “Michelle”, inévitable à Paris, fait mouche avec son accordéon.

La puissance intemporelle des chansons de la deuxième partie parvient à faire oublier le groupe. “Band on the Run” donne le signal de la déferlante de tubes : “Back in the USSR”, “I Got a Feeling” avec une fin improvisée qui voit McCartney prendre un solo sur sa Gibson Les Paul (on l’oublie souvent, mais cet homme était guitariste avant que le destin ne l’improvise bassiste), “Live and Let Die” (un thème de James Bond qui fera une seconde carrière en France comme générique de l’émission politique “L’Heure de vérité”) puis “Hey Jude”. Le ” la-la-la-la ” scandé par le public après son départ ramène aussitôt McCartney sur scène. Et assure une excellente transition pour la réalisation du DVD.

Le pilonnage continue pendant les rappels : “Let It Be”, “Lady Madonna”, “I Saw Her Standing There”. L’Olympia danse, les lumières se rallument. Après une heure et demie et une vingtaine de titres, McCartney remercie “l’Olympia et Bruno Coquatrix” (un hommage posthume ?). Il reviendra une dernière fois pour “Get Back” (”To Where You Once Belonged”). Retourne d’où tu viens. Pour amical qu’il soit, le message a le mérite d’être clair.

Afp :

Paul McCartney fait souffler l’esprit des Beatles sur L’Olympia

PARIS (AFP) — “Hey Jude”, “Get back”, “Eleanor Rigby”… Les chansons immortelles des Beatles ont résonné lundi soir à L’Olympia lors du concert unique qu’y a donné Paul McCartney, 43 ans après le séjour mythique des Fab Four dans la plus connue des salles parisiennes.

Ce spectacle d’1h40 a fait une large part au répertoire des Beatles, puisque 13 des 24 chansons interprétées par McCartney et ses quatre musiciens en étaient tirées.

Le chanteur et bassiste gaucher a ainsi ouvert la soirée par “Blackbird”, seul à la guitare, et l’a refermée avec son groupe sur un “Get Back” enflammé, pour un deuxième rappel réclamé à cor et à cri par le public.

Entre les deux, “Macca” a égrené onze autres titres des Fab Four au fil du concert: “Got To Get You Into My Life”, “The Long And Winding Road”, “I’ll Follow The Sun”, “Eleanor Rigby”, “Michelle”, “Back In The USSR”, “I’ve Got A Feeling”, “Hey Jude” (dont la montée finale, reprise en choeur par L’Olympia, est sans doute la plus connue de l’histoire de la pop), puis, en rappel, “Let It Be”, “Lady Madonna” et “I Saw Her Standing There”.

Pour la plupart, ces chansons sont à la pop ce que la bible de Gutenberg est à l’imprimerie, un élément fondateur. Ce sont donc elles qui ont logiquement suscité les réactions les plus enthousiastes dans le public et fait graduellement monter l’ambiance après un début plutôt sage.

Mais les spectateurs ont aussi ovationné des titres de la période Wings, le deuxième groupe de McCartney, avec lequel il s’était d’ailleurs produit à L’Olympia en juillet 1972. Parmi eux, “Band On The Run” ou “Live And Let Die”, accompagné par des effets pyrotechniques.

L’Anglais, en costume noir et une fine cravate au cou, a en outre rendu hommage à son alter ego John Lennon en reprenant “Here Today”, qu’il avait écrite après son assassinat.

Et il a chanté quelques titres issus de son dernier album, “Memory Almost Full”, paru en juin sur le label créé par la chaîne américaine de cafés Starbucks, comme “Dance Tonight”, jouée à la mandoline, “Only Mama Knows”, “That Was Me” ou la glaçante “House of Wax”.

Tous les morceaux ont été interprétés de manière très classique par le groupe de McCartney, qui a joué alternativement de la guitare, du piano et bien évidemment de la basse, avec en bandoulière sa fameuse Höfner en forme de violon.

Seule faute de goût, les arrangements de cordes plutôt kitsch joués au synthétiseur par un de ses musiciens.

Dans le public, on pouvait apercevoir de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Marianne Faithfull, Sylvie Vartan (avec qui les Beatles partageaient l’affiche de L’Olympia en 1964), la ministre de la Culture Christine Albanel, -M-, Raphaël, Henri Salvador ou encore Calogero.

Les quelque 2.000 places avaient été mises en vente le matin même, uniquement au guichet de L’Olympia, ce qui avait incité les fans les plus acharnés à passer la nuit sur place pour être sûr d’obtenir des billets.

Pourtant, des places étaient encore disponibles au guichet en fin d’après-midi.

“S’il fallait refaire dix heures de queue, je le referais”, commentait après le concert Camille, une spectatrice de 20 ans.

“McCartney est une légende. J’ai 58 ans, je suis fan des Beatles et il y a plein de souvenirs qui remontent”, renchérissait Daniel, un autre fan.

Ce concert sera diffusé vendredi 16 novembre à 22h30 par Canal+.

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